Cette année, de plus en plus d'articles sur l'accélération illégale (maquillage) des vélos électriques ont été publiés dans les médias. L'Association velosuisse des importateurs suisses de vélos a commandé un rapport juridique qui examine la responsabilité d'un revendeur spécialisé qui répare un vélo électrique modifié. Elle stipule : «Selon la loi, le concessionnaire a une obligation accrue d'informer et de notifier».
(SFVE) Les vélos électriques sont à la mode. Depuis des années, ils enregistrent les taux de croissance les plus élevés sur le marché du vélo en Suisse. Rien que l'an dernier, le chiffre d'affaires a connu une augmentation impressionnante de 16,3 %. Cela correspond à un nouveau record de vente de près de 90 000 unités. La part du lion, soit environ les trois quarts, revient aux vélos électriques lents qui supportent électriquement la force de la pédale jusqu'à 25 km/h. Devant le législateur, ils sont considérés comme des motocyclettes légères et sont équivalente à un vélo sous la plupart des points de vue. Ils n'ont pas besoin d'être immatriculés et il n'y a pas d'obligation de porter un casque - contrairement à la catégorie rapide, où le moteur électrique apporte une assistance jusqu'à 45 km/h.
Ceux qui accélèrent leur vélo électrique lent violent non seulement la loi sur la circulation routière (LCR) et l'ordonnance sur les exigences techniques pour les véhicules routiers (OETV), mais aussi d'autres réglementations. Il est passible de poursuites judiciaires et peut également l'être en vertu du droit civil.
En principe, le conducteur d'un vélo électrique sur la voie publique a la responsabilité de s'assurer que son véhicule est sûr et en bon état de fonctionnement. Mais qu'en est-il de la question de la responsabilité en cas de réparation d'un e-bike modifié par un revendeur spécialisé ? Le concessionnaire est-il également passible de poursuites si le vélo électrique est ensuite utilisé sur la voie publique?
Sur la base d’une expertise, velosuisse a rédigé une brochure dont le contenu est le suivant:
L'entretien ou la réparation d'un vélo électrique dont le revendeur spécialisé sait, au moment de la commande, qu'il a été modifié techniquement de manière illégale n'est pas interdit. Toutefois, le revendeur doit informer le client lors de l'acceptation de la réparation que la modification technique n'est pas autorisée et que le client ne peut utiliser ce vélo que sur un terrain privé. Il est recommandé au revendeur spécialisé de consigner cette communication par écrit pour des raisons de preuve et de la faire signer par le client.
L'obligation d'information s'applique aussi bien au revendeur spécialisé qu'à ses collaborateurs. Si le client refuse de signer la déclaration écrite, la commande doit être rejetée. Afin d'éviter d'être classé comme fabricant au sens de la loi sur la sécurité des produits ou la responsabilité du fait des produits, le distributeur ne doit pas apposer sa propre société ou marque de commerce sur ces véhicules.
Il en va de même si le revendeur spécialisé ne remarque la modification technique qu'après avoir effectué la réparation : le revendeur spécialisé doit contrôler le bon état technique du vélo lors de l'entretien ou des réparations. S'il constate que le véhicule a fait l'objet de modifications techniques non autorisées ou qu'il présente d'autres défauts, il doit en informer immédiatement le client. A cet effet, il devra noter le numéro de téléphone et/ou l'adresse e-mail du client lors de l'acceptation de la commande. Le négociant consigne par écrit le résultat de l'échange. La question de savoir si l'entretien et la réparation doivent être effectués lorsque le client n'est pas joignable doit être réglée au cas par cas. En cas de doute, l'ordre de réparation doit être complété.
Il est recommandé au revendeur spécialisé d'obtenir une confirmation écrite et signée du client lors de la remise du véhicule. Si le client refuse de signer, le concessionnaire doit le noter par écrit et le signer. Si un tiers est présent, il doit également signer en tant que témoin. Il est également possible d'envoyer un e-mail au client ou une lettre recommandée au client.
En aucun cas, le revendeur de vélos ne peut modifier un vélo électrique en violation de la réglementation. De telles requêtes doivent être rejetées immédiatement. Le distributeur spécialisé ne peut pas non plus louer, vendre ou mettre en circulation de quelque autre manière que ce soit des véhicules qui ont déjà été modifiés de manière irrégulière. Si le revendeur spécialisé apporte des modifications techniques conformément à la réglementation, il devient fabricant au sens de la loi sur la sécurité des produits et la responsabilité du fait des produits. Il doit satisfaire aux exigences légales et est responsable envers le client et les tiers de la sécurité du produit. Le simple entretien ou la réparation d'un véhicule, en revanche, ne fait pas du concessionnaire le constructeur.